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MYRON S.SCHOLES


PRIX NOBEL 1997
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Il a collaboré avec l'Américain R. C. Merton pour mettre au point une nouvelle méthode de valorisation des instruments dérivés



"Le capital humain est devenu 10 à 15 fois plus important que le capital financier. A cet égard , l’évolution des différentes démographies donnera une belle place aux pays émergents, mais les évolutions seront de plus en plus chaotiques"


Myron S. Scholes est né en 1941 ( Ontario, Canada). Après des études à l`Université de Chicago, il est nommé professeur de Finance à Stanford, travaillera pour la banque Salomon Brothers et créera sa propre société de gestion, Long Term Capital (qui subit un krach en 1998). Avec Robert Merton, il a reçu le Nobel pour avoir développé la théorie qui permet de calculer la valeur d`instruments financiers (notamment dans le domaine des produits dérivés) utilisés dans la banque, le courtage et l`investissement. Avec Fischer Black (mort en 1995), il en avait trouvé la formule mathématique de base.
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Publié pour la première fois en 1973, le modèle Black-Scholes (une formule algébrique) est aujourd'hui utilisé tous les jours par les opérateurs des marchés financiers et par les investisseurs




"L'ère du gérant star est révolue "

De passage à Paris lors d'un séminaire organisé par Lyxor, Myron Scholes, prix Nobel d'économie en 1997, évoque en exclusivité pour « Les Echos » la gestion des risques et l'avenir des fonds d'arbitrage.

Quelle est, selon vous, l'importance de la gestion des risques pour les « hedge funds » ?

La gestion des risques ne vise pas à les réduire mais à optimiser le couple rendement-risque. Une amélioration du modèle de gestion des risques facilite leur transfert et permet de prendre plus de paris. Pour ce faire, il faut allouer du capital aux diverses stratégies mises en oeuvre par un « hedge fund ». Or, à certaines périodes, les corrélations entre les différentes classes d'actifs deviennent très élevées : toutes les stratégies sont susceptibles de perdre de l'argent en même temps, contraignant le fonds d'arbitrage à liquider brutalement ses positions, parfois au plus mauvais moment, par insuffisance du capital alloué. La matrice des corrélations change dans le temps, avec encore plus d'amplitude dans les périodes de bouleversement économique.

A votre avis, quel est le meilleur modèle de gestion des risques ?

Un bon système de gestion des risques est celui qui évalue le degré de dépendance entre les diverses stratégies du « hedge fund » lors des périodes les plus atypiques. En outre, il ne doit pas uniquement se concentrer sur la prédiction des risques, ce que font plupart des systèmes, mais intégrer aussi un système de feedback qui lui permet de s'améliorer en permanence en se disciplinant. Sans un tel système, vous ne vous rendrez pas compte que votre système de gestion des risques ne fonctionne pas bien, ou alors beaucoup trop tard....

Comment évolueront les « hedge funds » dans les années à venir ?

Leur avenir sera largement dépendant de l'évolution de la technologie, notamment des technologies de l'information. Les fonds d'arbitrage devront concevoir des infrastructures encore plus complexes pour comprendre et gérer leurs risques. Ils deviendront un métier à part entière. L'ère du « gérant star » est révolue : le capital humain et le travail d'équipe sont le plus important. Les organisations dépendant d'un nombre limité de gérants ne répondent plus à un environnement de plus en plus chaotique et impossible à appréhender par quelques personnes. Seule une structure efficace permettra de maintenir une « franchise », fondement de la valeur ajoutée du « hedge fund ».

Quels liens ont les « hedge funds » avec le monde universitaire ?

Quand j'ai débuté ma carrière de chercheur il y a des années, les « hedge funds » n'avaient pratiquement pas de relations avec le monde universitaire. Avec le temps, les chercheurs ont commencé à bâtir des modèles plus opérationnels, ce qui a permis des échanges plus fréquents. Grâce à d'importantes ressources financières, de longues séries de données et une proximité avec les problématiques financières du moment, les « hedge funds » ont développé la recherche appliquée mais aussi théorique. Ils ont engagé nombre d'universitaires spécialisés en économie, finance ou sciences. Aujourd'hui, ces deux mondes sont fortement imbriqués. De mon point vue d'ailleurs, mon travail au sein de Oak Hill est un bon stimulant pour ma recherche fondamentale, qui traite des « prix du transfert du risque et de la liquidité ».

les echos

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