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PETER BENENSON


AMNESTY INTERNATIONAL
BIOGRAPHIE
DISPARITION
FRANCE
ONG
RAPPORT SECRET


31 juillet 1921 - 25 février 2005
Biographie du fondateur d’Amnesty International

D’innombrables personnes qui ont été, sont ou seront victimes de persécutions dans le monde entier peuvent remercier Peter Benenson, fondateur d’Amnesty International. Car c’est à son initiative que fut créé dans les années 60 un mouvement mondial de citoyens s’employant à dénoncer les injustices commises par les États et à y faire face.
Son goût pour la controverse s’est fait jour très tôt, lorsque la plainte qu’il avait adressée au principal d’Eton, à propos de la médiocrité de la nourriture servie aux collégiens, se traduisit par l’envoi à sa mère d’un courrier la mettant en garde contre les « tendances révolutionnaires » de son fils. À l’âge de seize ans, il lança sa première campagne, en vue de soutenir l’action du comité de secours qui aidait les orphelins pendant la guerre d’Espagne. Il a lui-même « adopté » un de ces enfants en contribuant financièrement à sa prise en charge.

Il lança ensuite une nouvelle campagne, cette fois en faveur des juifs ayant fui l’Allemagne hitlérienne. Malgré l’opposition de certains, il amena ses condisciples et leurs familles à réunir la somme de 4 000 livres sterling pour faire venir en Grande-Bretagne deux jeunes juifs allemands - ce qui leur sauva très probablement la vie.
Peter Benenson étudia ensuite l’histoire pendant une année au Collège de Balliol à l’Université d’Oxford, dont il est devenu par la suite un membre honoraire pour avoir fondé Amnesty International. Il rejoignit les rangs de l’armée britannique, au sein de laquelle il travailla pour le service de presse du ministère de l’Information. Il rallie ensuite Bletchley, le centre de décodage britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. Il quitte l’armée pour devenir avocat, réussissant l’examen du barreau après la guerre. Il adhéra également au Parti travailliste, devenant une des figures de proue de la Société des avocats travaillistes.
La Confédération syndicale britannique l’envoya en Espagne en tant qu’observateur, afin qu’il assiste aux procès de syndicalistes jugés au début des années 50. Peter Benenson fut horrifié par ce qu’il y vit et il dressa une liste de griefs qu’il présenta au juge chargé du dossier. Le procès se conclut par des acquittements - fait rarissime dans l’Espagne fasciste.
C’est grâce à de telles activités qu’il commença à acquérir une réputation internationale. À Chypre, il aida et conseilla des avocats chypriotes grecs dont les clients avaient eu maille à partir avec leurs gouvernants britanniques. Il réussit également à faire en sorte que des avocats travaillistes, libéraux et conservateurs fassent cause commune et envoient des observateurs en Hongrie, au moment du soulèvement de 1956 et des procès qui s’ensuivirent, ainsi qu’en Afrique du Sud où devait se dérouler un important « procès pour trahison ». Le succès relatif de ces deux entreprises déboucha sur la création de Justice, organisation juridique de défense des droits humains basée au Royaume-Uni.
Cette activité permanente constitua le prélude à sa principale entreprise : la création, en 1961, d’Amnesty International. Le catalyseur de cette naissance fut le sentiment d’indignation qu’éprouva Peter Benenson à la lecture d’un article de journal faisant état de l’emprisonnement de deux étudiants, arrêtés dans un café de Lisbonne parce qu’ils avaient porté un toast à la liberté.
La publication d’un appel intitulé « Les prisonniers oubliés », en première page du journal britannique The Observer, constitua l’acte de naissance d’Amnesty International. Le terme « prisonnier d’opinion » entra rapidement dans l’usage et le logo de l’organisation, une bougie entourée de fil de fer barbelé, devint un symbole mondial d’espoir et de liberté.
Au cours des premières années, Peter Benenson travailla sans relâche pour le nouveau mouvement en pleine expansion, fournissant une grande partie des ressources financières essentielles à l’organisation, participant lui-même à des missions de
recherche dans de nombreux pays, et s’impliquant à tous les niveaux dans lefonctionnement d’Amnesty International.
« À l’époque, nous avancions encore à tâtons et nous apprenions au fur et à mesure, dira Peter Benenson. Nous essayions toutes les techniques de communication et nous étions très reconnaissants de l’aide que nous apportaient nombre de journalistes et d’équipes de télévision du monde entier, non seulement en nous informant de l’identité des prisonniers, mais aussi, chaque fois qu’ils le pouvaient, en faisant connaître leur sort. À mon avis, c’est parce qu’elle a joué la carte de la communication qu’Amnesty a pu acquérir une telle renommée, non seulement auprès des lecteurs du monde entier, mais aussi des États - et c’est bien là ce qui importe. »
Peter Benenson ne renonça jamais à œuvrer pour un monde meilleur. Il fonda une association pour les personnes atteintes de maladie cœliaque, dont il souffrait lui-même. Dans les années 80, il devint le président d’une nouvelle organisation, Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture, et au début des années 90, il contribua à la mise en place d’un mécanisme d’aide en faveur des orphelins de la Roumanie de Ceaucescu.
Sa passion affleurait toujours, ainsi que le révéla clairement une cérémonie organisée devant l’église St Martin’s-in-the-Fields, à Londres, pour célébrer le 25e anniversaire d’Amnesty International. À cette occasion, il alluma une bougie symbolique, non loin de l’endroit où lui était venue pour la première fois l’idée d’une campagne internationale en faveur des droits humains, en prononçant des paroles qui seront reproduites dans de très nombreuses langues sur des affiches, des tee-shirts et des cartes postales dans le monde entier :
« Cette bougie ne brûle pas pour nous, mais pour tous ceux que nous n’avons pas pu faire sortir de prison, tous ceux qui ont été abattus avant d’être incarcérés, tous ceux qui ont été torturés, enlevés ou victimes d’une “disparition”. Voilà à quoi sert cette bougie... ».

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