Plan general : famous jews

EDDIE JACOBSON


Eddie Jacobson and his friend, the President of the United States




Eddie Jacobson (droite) et Chaim Weizmann (gauche)


PAPERS
WEIZMANN
ISRAEL
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Edward Jacobson (né le 17 Juin 1891, la ville de New York - Décédé 25 octobre 1955, Kansas City, Missouri) était un homme d'affaires juif américain. Il a également été associé a l'armée américaine, partenaire d'affaires et ami du président Harry S. Truman.

L’histoire du B’nai B’rith s’est plus d’une fois confondue avec l’Histoire tout court. Eddie Jacobson, un de ses membres éminent a joué un rôle déterminant pour persuader Harry Truman, alors président des Etats-Unis, de reconnaître l’Etat d’Israël naissant.



Le partage de la Palestine et la création d’Israël

par Harry S. TRUMAN

....
Les pressions se faisant de plus en plus fortes, je me trouvai dans la nécessité de faire savoir que je ne voulais plus recevoir aucun des porte-parole de la cause sioniste dans ce qu’elle avait de plus extrême.

Intervention d’Eddie Jacobson

J’étais si troublé que je remis la visite du Dr Chaim Weizmann, qui était de retour aux Etats-Unis et m’avait demandé un entretien. Mais mon vieil ami Eddie Jacobson vint me voir, à la Maison Blanche, et me conseilla fortement de recevoir ce dernier le plus tôt possible.

Eddie, qui avait vécu, avec moi, les dures journées de la première guerre mondiale, n’avait jamais été sioniste et, pendant toutes les années que j’avais passées à Washington, il ne m’avait jamais rien demandé pour lui. Appartenant à la confession juive, il était profondément ému par les souffrances de ses coreligionnaires à l’étranger et m’avait parfois parlé, avant et après mon accession à la Présidence, de certains cas particuliers qui avaient été portés à sa connaissance, mais rarement. Le 13 mars 1948, il vint me voir à la Maison Blanche.

J’étais toujours très heureux de le rencontrer, car non seulement nous avions une foule de souvenirs communs, mais j’ai toujours eu l’amitié la plus cordiale pour lui ; il serait difficile de trouver un ami plus loyal.

Il me dit qu’il voulait me parler de la Palestine et je lui répondis que je préférerais de beaucoup qu’il n’en fît rien, car je désirais laisser l’affaire suivre son cours aux Nations Unies. Je ne crois pas que, pendant nos trente années d’amitié, un mot désagréable eût jamais été échangé entre nous et j’étais navré qu’il eût abordé ce sujet.

Il prit un air gêné, mais n’en continua pas moins ; il me demanda de ne pas oublier que certains des partisans du sionisme qui s’étaient adressés à moi n’étaient que des isolés et ne parlaient au nom d’aucun dirigeant responsable.

Je lui répondis que je respectais le Dr Weizmann, mais que, si je le recevais, notre entrevue ne ferait que provoquer de nouvelles interprétations erronées.

Eddie me montra alors du doigt une petite statue d’Andrew Jackson qui se trouvait dans mon bureau.

« Voilà le héros de toute votre vie, n’est-ce pas, me dit-il. Vous avez probablement lu tous les livres qui ont été écrits sur lui ; je me rappelle, alors que nous avions le magasin, vous étiez toujours en train de lire des livres et des brochures, et il y en avait beaucoup sur Jackson. Vous avez fait placer cette statue devant le palais de justice de Jackson County, à Kansas City, quand vous l’avez construit ».

Je me demandais où il voulait en venir, mais il continua : « Je n’ai jamais rencontré l’homme qui a été le héros de toute ma vie, me dit-il, mais j’ai étudié son passé, comme vous avez étudié celui de Jackson. Il est le plus grand Juif vivant, le plus grand, peut-être, qui ait jamais vécu. Vous avez dit vous-même qu’il était un grand homme d’Etat et un vrai gentilhomme. Je parle du Dr Chaim Weizmann. Il est vieux et très malade, il a parcouru des milliers de kilomètres, et voilà, maintenant, que vous refusez de le voir ! Cela ne vous ressemble guère ».

Nouvelle visite de Weizmann à Truman

Eddie parti, je donnai des instructions pour que le Dr Weizmann soit reçu, à la Maison Blanche, le plus tôt possible, mais sa visite devait rester entièrement confidentielle.

Sur mes ordres exprès, il fut introduit par la porte de l’Est et la presse n’imprima pas une ligne sur la rencontre, qui ne fit l’objet d’aucune déclaration publique.

Le Dr Weizmann vint me voir, le 18 mars 1948, et resta dans mon bureau près de trois quarts d’heure. Il me parla des possibilités de développement de la Palestine, des travaux scientifiques qu’il avait fait avec ses collaborateurs, et qui pouvaient se traduire, un jour, en une activité industrielle dans l’Etat juif qu’il envisageait, de la nécessité de terres pour subvenir aux besoins des futurs immigrants, et il insista fortement sur l’importance, pour tout Etat juif, de la région du Neguev, dans le Sud.

Le Dr Weizmann était un homme également remarquable par la culture et la personnalité. Sa vie avait été consacrée à un double idéal : celui de la science et celui du sionisme. Agé de plus de soixante-dix ans, malade, il avait éprouvé bien des déceptions qui lui avaient enseigné la patience et la sagesse.

Je lui dis, aussi nettement que je le pus, pourquoi j’avais commencé par différer sa visite. Il comprit. Je lui expliquai sur quoi reposait l’intérêt que je prenais au problème juif et le fait que ma préoccupation essentielle était que justice fût faite sans qu’il en résultât d’effusion de sang.

Quand il quitta mon bureau, j’eus l’impression qu’il avait pleinement compris ma position et que, de mon côté, je savais ce qu’il voulait.

J’en eus confirmation dès le lendemain, lorsque notre représentant aux Nations Unies, l’ambassadeur Austin, annonça au conseil de sécurité que le gouvernement des Etats-Unis était partisan d’un trusteeship provisoire pour la Palestine. Certains porte-parole sionistes accusèrent violemment l’Amérique de tourner casaque, mais le Dr Weizmann fut l’un des rares dirigeants du mouvement qui ne choisirent pas cette occasion pour fustiger notre politique. Il savait, j’en suis sûr, quel était le but véritable qu’elle poursuivait.

Le lendemain matin, le juge Rosenman vint me voir pour une tout autre affaire et, au moment où il se préparait à partir, je le priai d’aller voir le Dr Weizmann pour lui dire qu’il n’y avait pas et qu’il n’y aurait pas le moindre changement dans la politique à long terme dont nous nous étions entretenus...

Annonce de la proclamation de l’Etat d’Israël et décision américaine de lui accorder la reconnaissance

Le 14 mai 1948, je fus informé que l’agence juive en Palestine se préparait à proclamer un Etat juif à minuit (heure locale), c’est-à-dire au moment où le mandat britannique prenait fin.
Les Juifs étaient prêts à proclamer l’Etat d’Israël, je décidai d’agir immédiatement et d’accorder la reconnaissance de l’Amérique à la nouvelle nation. Je chargeai un membre de mon bureau de communiquer ma décision au département d’Etat et de la faire transmettre à l’ambassadeur Austin, qui se trouvait à New York, aux Nations Unies.
Trente minutes plus tard, onze minutes, exactement, après la proclamation du jeune Etat, Charlie Ross donnait à la presse le communiqué annonçant la reconnaissance de facto, par les Etats-Unis, du gouvernement provisoire d’Israël.

Il me revint que, pour certains des diplomates de carrière du département d’Etat, cette annonce avait été une surprise : elle n’aurait pas dû en être une si ces hommes avaient loyalement soutenu ma politique.interet general

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