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RABBI YECHOUA BESSIS


Cimetiere du bourgel


signature de R Y Bessis



PORTRAIT PAR RUBEN CORCOS
RABBI DE TUNISIE


Un des plus grands rabbins du Judaïsme Tunisien du 19 ième siècle

(1773-9 Tévét 1860). R. Messaoud Elfassi vint assister à sa naissance (sa mère se nommait Masséouda) car il y voyait un futur Sage. Il était dénommé Chouâ. Il était versé dans la qabala pratique et pratiquait le Tiqqoune 'hatsote, prière de minuit; et le recommandait. Il forma de nombreux élèves. Il fut dayane de Tunis à partir de 1826 et succéda à R. Yits'haq 'Hayim David HaCohen-Tanudji. R. Natane Borgel II à qui revenait la charge y renonça en sa faveur. Il fut un grand posséq, décisionnaire. Il signa des autorisations d'imprimer pour de nombreux livres. L'ensemble de ses contemporains le louèrent.
Il publia Avné tsédéq sur le Choulkhane Aroukh, Guénizé chalom, Maâssé béit dine, Mitsvote Kéhouna modia


Parmi tous les grands de Tunis, Rabbi Yechoua Bessis occupe une place particulière. De nombreuses histoires extraordinaires circulaient sur lui relatant les miracles et les prodiges qu’il avait réalisés. Il connaissait parfaitement la Torah et maîtrisait la Kabbala. Avec une grande bonté et une grande pureté, il apportait la guérison à tous les malades et aidait son peuple lorsqu’il se trouvait en difficulté. En 5533 (1773), il devint célèbre dans le monde juif.

Les juifs de Tunis avaient coutume de recouvrir leur Soucca de feuilles de myrte odorantes qui emplissait l’air de son doux parfum. Les marchands non-juifs se souvenaient chaque année de la veille de fête de Souccot et remplissaient leurs carrioles de myrte pour le vendre. Cette année-là, ils décidèrent de donner une leçon aux juifs qu’ils haïssaient. Au cours d’une assemblée, ils se mirent d’accord pour augmenter le prix du myrte. Ils décidèrent donc de multiplier par sept et même davantage le prix de la branche.

Le matin de la fête, les juifs arrivent au marché de très bonne heure afin d’acheter le myrte pour finir la construction de la Soucca. Quelle ne fut leur surprise lorsque les marchands annoncèrent le prix. Ils allèrent d’un marchand à un autre, le prix été multiplié par sept voir plus. Les juifs n’étaient pas prêts à accepter cette étrange décision et commencèrent à tenir conseil. Mais les marchands s’étaient tous mis d’accord et aucun n’accepta de baisser ses prix. Les juifs après de multiples discussions, décidèrent d’aller voir Rabbi Yechoua Bessis. Immédiatement, ils choisirent des représentants et se dépêchèrent vers la maison du Rav.

Rabbi Yechoua Bessis fut informé du prix excessif et parti sur la place du marché. En approchant lui-même un des marchand, prit le rameau et paya le prix demandé. Il demanda au marchand de lui porter le rameau et de le monter au grenier. L’Arabe consentit volontiers à répondre à la requête du Rav. Tout en s’approchant de sa maison, Rabbi Yechoua marmonnait les versets d’une prière. Ses lèvres chuchotaient encore tandis que le non-juif montait le rameau de myrte au grenier. Comme il tardait à descendre, tout le monde s’interrogea sur la cause de son retard, et à leur grande surprise il découvrirent loin dans le ciel la silhouette d’un homme portant un rameau sue son épaule, s’éloignant au point de ressembler à un oiseau...

La nouvelle de l’oiseau du ciel se répandit en quelques minutes au palais du roi. Le roi Albaï qui connaissait le pouvoir du Rav des juifs, lui dépêcha immédiatement ses ministres les plus importants, ainsi qu’un carrosse attelé de chevaux pour qu’il puisse se rendre au palais.

Par respect pour la grandeur royale, Rabbi Yechoua accepta l’invitation sans tarder. Le roi lui dit : Je sais mon ami que tout ce tumulte venait de toi. Dis-moi pour quelle raison as-tu causé un tel tort à cet homme. Le Rav lui répondit qu’il lui avait demandé simplement de monter la marchandise au grenier et que ce marchand monté, monté dans les airs.

«Ne me dissimule rien» demanda le roi, «et il ne t’arrivera aucun mal».

Rabbi Yechoua vit que le roi était sincère et qu’il souhaitait son bien. Il commença à lui raconter le malheur des juifs en cette veille de fête, depuis que les marchands avaient décidé d’augmenter le prix et qu’aucun membre ne pouvait en acheter.

«Voici cet homme qui redescend vers nous», ajouta le Rav. «Il confirmera mes paroles».

Et voici que le marchand de myrte, le rameau encore à l’épaule, descendait petit à petit chacun les échelons de l’échelle céleste. De frayeur, l’assistance tomba face contre terre.

Alors le roi ordonna à tous ses serviteurs d’afficher le prix du myrte et que celui-ci sera le même que l’année dernière.

C’était le salut qui arrivait grâce à Rabbi Yechoua Bessis, le Tzadik faiseur de miracles.

hevratpinto

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